Voix de Fukushima Vol.10 Rev. Akira SATO

Pourquoi toute cette souffrance?

J’ai rencontré la force de vivre dans ce désastre. Paul dans Romains 8, verset 18, vous lirez: “Nos souffrances actuelles ne sont rien comparées à la gloire de l’avenir”. Certaines des personnes âgées avec lesquelles nous avons voyagé nous ont dit que, comparé aux personnes qui sont mortes au cours des raids aériens sur la ville de Tokyo, pendant la guerre, il y a 70 ans, ce que l’on supporte maintenant, n’est rien en comparaison.
On ne peut pas quantifier la souffrance en termes de 5 cm ou 50 g. Nous ne pouvons même pas dire qui souffre le plus. Nous ne pouvons pas dire que notre douleur est plus lourde que la vôtre. Mais si nous avons survécu à la catastrophe, et s’il y a un avenir après elle, je voudrais dire à tous ceux que nous pouvons rencontrer: “Le tremblement de terre du Grand Est du Japon est passé, mais l’espoir n’est pas anéanti. Nous avons survécu. Je suis donc sûr que tout ira bien.
On dit qu’entre 200 et 300 villes ont disparu à Tchernobyl, et j’ai toujours voulu rencontrer un pasteur de l’église la bas. Comment broyés qu’ils furent, ils ont pu survivre. Quelle aide ont-ils reçu, comment ont-ils pu avancer ? J’aimerais avoir des nouvelles de ceux qui ont suivi le même chemin.

Le monde en attente de Jésus-Christ

Le verset 19-22 nous dit que l’homme n’est pas seul, que le monde créé attend désespérément le Sauveur Jésus. Jai pensé que moi aussi, le monde et toutes les choses ont besoin de Jésus-Christ.
L’année dernière et l’année précédente, j’ai eu le privilège d’aller en Israël, dans le cadre d’une étude de la Bible. J’étais dans un état d’esprit qui me poussait à chercher dans mon cœur:”Où est Jésus”? Je voulais surtout que le Sauveur, qui régnait sur le désert déchaîné sur les rives du lac de Galilée, se tienne maintenant, ici, du côté de l’océan Pacifique, au nord-est. Je voulais qu’il montre du doigt l’océan Pacifique, ravagé par le tremblement de terre, et qu’il commande de le réparer. Pourquoi un mur en béton qui détruit les crèches et les maisons de retraite.
Croyez-le ou non, une deuxième secousse, un mois après le tremblement de terre, a ouvert la fenêtre du deuxième étage de notre maison. Elle était solidement verrouillée, mais une secousse verticale a déverrouillé le châssis en aluminium, puis une autre secousse horizontale a ouvert la fenêtre. Ce n’était pas un voleur. La fenêtre de la maison d’à côté fut également ouverte. J’ai mis mes vêtements de protection, j’ai pris un compteur de radiations, j’ai constaté que le niveau de radiation dans notre maison, où la fenêtre avait été ouverte, avait beaucoup augmenté. Les serrures ne fonctionnaientt plus. Il faut, peut-être, que terre tremble pour que le monde, l’homme, la nature et toutes choses attendent Jésus-Christ.

La douleur de chacun

La phrase biblique suivante m’a été fortement interpelle, lors de la catastrophe. Psaume 119:71. L’expérience d’être méprisé peut amener a une bonne chose, finalement.
Une autre traduction dit: “C’était une bénédiction d’avoir souffert. Que l’expérience d’être blessé et la souffrance peuvent être significatives. Bien sûr, la souffrance que nous avons vécue n’a rien à voir avec celle de Jésus-Christ, mais c’était certainement quelque chose qui ressemble.
Pour ceux d’entre nous qui sont assez âgés, nous avons besoin d’un réveil matin, nous devons appuyer sur le bouton pour commencer notre journée. Quand vous vous réveillez, vous vous dites : “Sous quel plafond, je suis” ? Je me suis donc réveillé sous le plafond d’un appartement dans un endroit inconnu. Il m’a fallu quelques minutes pour m’en rendre compte. Je me suis dit: Si je ne parle à personne, alors je vais devenir fou.
Je m’étais trompé au sujet des enfants. Je pensais que leur expérience et leur traumatisme émotionnel n’étaient pas si graves que cela. Mais une jeune maman m’a dit: “Ce n’est pas vrai. Mon enfant, à qui rien ne manque, pleure la nuit sous les couvertures. Certains ont cessé d’aller à l’école, d’autres se rongent les ongles. Les nouvelles des enfants évacués de Fukushima, victimes d’intimidation ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Le stress est important. On a dit que les enfants qui viennent de Fukushima saignent souvent du nez.